Venez découvrir notre jolie commune dans un environnement campagnard et préservé. Entre notre Eglise classée du 11ème siècle et ses vestiges de fresques, nos sentiers de randonnées, nos chemins, la rivière la Tardoire ses gués et ses méandres, les passerelles, les bois et les forêts, un grand bol d’air vous attend.
Un peu d'Histoire...
L’implantation du village semble avoir été à l’intersection de deux anciennes voies romaines, l’une aurait relié Saintes à Limoges et au-delà à la capitale des Gaules : Lyon.
Il semble que, dès l’époque gallo-romaine, un « bourg routier » se soit édifié, et comme le voulait parfois l’usage, ce bourg a dû dépendre d’un domaine agricole qui aurait pu se situer à proximité. Mais cette frange de l’histoire reste hypothétique.
Au 11ème siècle le comte d’Angoulême Vulcrin II, engagé dans un conflit cruel contre son vassal Aymar de La Rochefoucauld, prit Coulgens pour couper toute communication de son ennemi avec ses possessions de Verteuil , et pour mieux contrôler la situation, il avait préalablement rasé Mansle et exterminé ses habitants !
La commune est située au carrefour de deux voies romaines : la voie d’Agrippa de Saintes à Lyon, et la voie d’Angoulême à Bourges par Argenton, qui se coupent au lieu-dit l’Aiguille. Le village est situé sur la voie d’Agrippa même (actuelle D.45).
Au Moyen Âge, principalement aux 11ème et 12ème siècles, Coulgens se trouvait sur une variante nord-sud de la via Turonensis, itinéraire du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle qui passait par Nanteuil-en-Vallée, Lichères, Saint-Angeau, Angoulême, Mouthiers, Blanzac et Aubeterre.
Témoin de l’existence du village au 11ème siècle l’Église Saint Jean-Baptiste. Classée monument historique en 1955 et restaurée.
Les comtes d’Angoulême attachaient une grande importance stratégique au bourg de Coulgens, paroisse d’Angoumois. Au 11ème siècle, le comte Vulgrin II, après s’être emparé de Mansle, fortifia le bourg et le prit comme base d’opérations, avant d’attaquer le baron de La Rochefoucauld.
La seigneurie de Sigogne est attestée avant le 12ème siècle, elle est passée des Sigogne aux Acarie. Les La Rochefoucauld la vendent au 14ème siècle aux Tizon qui la revendent aux Bordage. Reste comme vestige de la Signeurie de Sigogne, le Logis aujourd’hui demeure privée.
Le village a continué une vie plus au moins paisible au fil des siècles.
Pendant la première moitié du xxe siècle, la commune était desservie par la petite ligne ferroviaire d’intérêt local à voie métrique des Chemins de fer économiques des Charentes allant d’Angoulême à Confolens par Saint-Angeau et Champagne-Mouton, appelée affectueusement par les habitants le Petit Mairat.
L’Eglise de Coulgens
Témoin de l’existence du village au 11ème siècle l’Eglise Saint Jean-Baptiste, classée monument histoire en 1955.
Cette église de style romain a une architecture simple, et presque austère.
Une façade avec des contreforts épais encadrant une porte d’entrée à deux rouleaux que surplombent des modillons représentant des têtes d’animaux, une nef rythmée de contreforts, une travée sous clocher avec un arc triomphal, un 1er étage pour le clocher clocher et un le chevet orné lui aussi de modillons. L’ensemble est recouvert d’une charpente en bois.
Au 12ème siècle , l’église sera surélevée, les colonnes seront surmontées de chapiteaux ornés tant de corbeilles nues que de démons et autres damnés.
Comme beaucoup d’édifices religieux de cette époque, l’église de COULGENS a reçu aux 15ème siècle une décoration colorée dont 2 fragments de fresques subsistent aujourd’hui grâce à une restauration récente.
Le premier du 14ème siècle représente une crucifixion.
Le second du 15ème siècle représente Sainte Barbe et sa tour.
Le Logis de Sigogne
Le Logis de Sigogne, redevenu aujourd’hui une demeure familiale, a traversé les guerres et les révolutions.
A maintes reprises, il s’est relevé de la ruine et des affres du temps.
Au XIIIe siècle, le seigneur de Sigogne construit, sur la terre familiale, les bases d’une tour porche, visible aujourd’hui, et une salle de justice attenante.
Le premier étage de la tour a pu successivement servir de prison, de chapelle et de salle des gardes. On y accédait par un escalier droit en pierre, devenu plus tard un escalier secret que l’on peut toujours emprunter.
Au XIVe siècle, Sigogne était devenue une place fortifiée avec un logis noble. En atteste la présence d’un puits et d’un cellier datant de la même époque. Le puits toujours visible au centre de la cour.
A la fin du XIVe siècle un incendie a ravagé la tour et les bâtiments attenants , est-ce du à la Guerre de 100 ans, nous ne le savons pas.
A la fin du conflit, et avec le passage à la Renaissance, le Logis est reconstruit, d’abord la Tour, haute alors de 25 mètres, et, à l’emplacement de l’ancien système défensif, un logis plus vaste, côté nord, que protégeait une tour d’angle.
Mais les guerres de religion embrasèrent la France, le Logis devient une place forte comme en atteste les meurtrières percées à cette époque.
Affaibli par les années de conflits et les années de disettes qui s’en suivirent, le Logis perd peu à peu de son prestige et de sa puissance. Il passe de mains en mains au cour du XVII siècle, pour être cédé, en 1717 à Jean de Bourdage.
Ce dernier se met en tête de restaurer Sigogne et de lui redonner son lustre d’antan. Il fait construire sur des bâtiments anciens un vaste logis de style XVIIe, perpendiculaire au logis Renaissance. Vers 1750, il surplombe la cour de ses trois étages. Les tours sont coiffées de toitures.
Mais la Révolution Française intervient et les propriétaires s’enfuient en Irlande, le peuple arase les tours et burinent les trois blasons qui ornent encore la porte du donjon et en 1794 la terre et le logis sont vendus comme Biens nationaux aux enchères publiques et divisés.
Au cours des près de 200 ans qui suivent le bâti tombe petit à petit totalement à l’abandon, à tel point que les constructions, qui menacent de s’écrouler, finissent par être rasées, tant est si bien qu’il ne reste plus qu’un étage et demi du donjon encore debout, mais un arbre a poussé sur la voûte et les ronces ont tout envahi.
En 1985, le Club archéologique MARPEN, une association locale, achète le domaine avec le projet fou de relever le donjon, de restaurer ce qui peut l’être encore, et de construire un nouveau corps de bâtiment.
Dès l’été 1986, les travaux de restauration commencent avec les bénévoles de l’association. Puis ce seront, tous les étés, les chantiers de jeunes venus de toute l’Europe qui petit à petit restaureront le Logis.
En plus d’un travail remarquable, c’est une véritable aventure humaine que ces chantiers. Mais, l’association subie de grandes difficultés financières, et se voit contrainte de mettre en vente le Logis et le projet reste inachevé.
La Tardoire
Notre commune est longée par la rivière Tardoire, un affluent de la Bonnieure.
Venez découvrir ses berges et ses passerelles. Suivez la le long du Sentier de La Outarde, et profitez en pour découvrir les grésières.
La Tardoire prend sa source sur la commune de Chalus, dans le département de la Haute-Vienne, au lieu-dit « la Vergnole » à une altitude de 425 m. De nombreuses sources et petits ruisseaux viennent grossir ses eaux. Elle traverse au départ le socle cristallin des contreforts du Massif Central, terrains à fort ruissellement où l’écoulement peut s’effectuer en régime torrentiel dans des gorges profondes et étroites.
En aval de la commune de Rivières et donc au pied de notre commune, elle s’écoule dans une vallée plus large, sur les formations sédimentaires karstiques de la Rochefoucauld. Dans ces terrains fortement fissurés, qui peuvent absorber des débits d’étiage, la Tardoire, à Coulgens, est toujours tarie en été.
Le pouvoir « écrêteur de crues » de ce système karstique est très important.
Le volume provenant des différents affluents de la Charente et dérivé vers le karst a été estimé entre 150 et 175 Mm³. Les débits absorbés pourraient dépasser les 150 m³/s au plus fort de la crue.
Les sentiers de randonnées / VTT
Notre commune regorge de chemin communaux que vous pouvez emprunter comme bon vous semble, des bords de Rivière, aux champs vallonnés, qui vous mèneront jusqu’à la forêt, n’hésitez pas à arpenter nos chemins.
La commune a également un sentier balisé – Le sentier de l’Outarde Canepetière
11 km balisé en violet
Après avoir stationné votre véhicule, place de la Mairie, place typiquement charentaise des années 1800, descendez visiter l’Eglise Saint-Jean-Baptiste des 11ème et 12ème siècles, monument classé.
Plus loin au cours de votre promenade, vous aurez l’occasion d’observer, mais sans vous approcher, les carrières de «grèse», propriétés privées et dangereuses. C’est le seul endroit de cette nature sur la commune. Ensuite vous passerez dans le lit de La Tardoire, en période d’étiage, ou pas très loin le reste de l’année, pour arriver à Sigogne avec son «fief» dont il ne reste que la tour du 12ème siècle appelée «La Tour des Capus».
En traversant la plaine de Coulgens écoutez bien, selon la saison, vous y entendrez peut-être l’Outarde Canepetière dont la commune est un des huit sites français retenus, sur le plan européen, pour la sauvegarde de l’espèce. Mais pour la voir… il faudra beaucoup de chance.
Possibilité de rejoindre les circuits de la Rochette et ainsi établir une grande boucle à vocation VTT.